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gb An American Werewolf in London ![]() ![]() |
![]() Qui ne connait pas le collectif Broken lizard? Ne levez pas tous la main, je vais passer pour un fou. En fait, il s’agit d’un groupe de comiques américains qui a fait pas mal de films ensemble leur caractéristique étant la « légèreté » des comédies totalement régressives qu’ils produisent. Si vous voulez un aperçu de leur « œuvre », c’est le leader du groupe Jay Chandrasekhar qui a réalisé Sherif fait moi peur avec des cameos de la plupart des membres de Broken lizard. Le reste de leur filmo inclut : Puddle cruiser : un film de campus (le seul que je n’aie pas vu) State trooper : des policiers d’autoroute dans un coin paumé des US où il ne se passe jamais rien. Le film est correct bien que traversé par quelques longueurs. Club dread : un slasher parodique qui se passe lors de vacances sur une ile paradisiaque. Là, ça commence à partir en sucette, tous les codes du slasher étant détournés de façon moins fine mais bien plus fun que Scream Beerfest : LE délire absolu de l’équipe où ils doivent rentrer dans une compétition mythique de descente de bière. Le sommet inégalable du film portnawak, même Balls of fury ne lui arrive pas à la cheville à côté. Et ce Slammin salmon, Dukes of Hazzard n’étant pas un film officiel de la bande ![]() Bon, du coup, la vraie question est : qu’est ce que Slammin Salmon ? C’est avant tout le nom d’un ancien boxeur qui a ouvert un restaurant de fruits de mer. Suite à quelques soucis avec un yakusa, il doit trouver 20 000 $ dans la soirée pour pouvoir le rembourser. Les serveurs vont donc devoir se battre pour réaliser ce score de fou furieux sinon Salmon collera une droite à celui qui aura fait le plus petit score de toute la soirée. Et quand le boxeur n’est autre que Michael Clarke Duncan, ça ne donne vraiment pas envie de s’en prendre une et du coup, ils seront prêts à TOUT pour finir en tête des meilleurs serveurs de la soirée. Bon, le scénario est basique, le but, un peu à l’image de La party de Blake Edwards, étant de foutre un maximum de bordel dans un univers d’habitude polissé de la restauration de luxe. Comme d’hab’ dans les productions du groupe, pas de passe droit, chacun est un crétin et est considéré comme tel à des niveaux divers. C’est un des avantages qui joue aussi comme un défaut. A force de ne détester personne et de ne devoir faire son choix que parmi une bande de tarés, on finit par ne plus prendre parti et on regarde le film d’un oeil distrait. Les acteurs ont beau donner de leur personne et démontrer chacun plusieurs fois dans le film que le ridicule ne tue pas, on finit par se demander ce qui vaut une telle débauche d’énergie pour arracher un petit sourire en coin. ![]() En fait, ce qui ne marche plus dans ce film, c’est que la bande commence à se rendre compte qu’ils vieillissent et que du coup, les blagues qu’ils faisaient il y a quelques années passent moins bien maintenant. On se retrouve avec un film qui se veut débridé mais qui a oublié d’enlever le frein à main. La faute en revient sans doute à Kevin Leffernan qui signe ici sa première réalisation et ça se sent. Le rythme n’est pas forcément bon et quelques gags auraient pu être mieux exploités si Jay Chandrasekhar était toujours à la réalisation. Il est d’ailleurs à noter que la production des films du groupe s’est fait de plus en plus dans la douleur, celui-ci obtenant le pompon: tourné au début de 2008, il n’a obtenu qu’une sortie très très limitée en salles fin 2009 et il aura rapporté en tout et pour tout 41 000 $ en salles aux US au bout d’un mois et demi d’exploitation. Autant dire, bien sûr, que à l’image de ses prédécesseurs, ce film n’est pas prêt d’arriver sur le territoire français. Comme d’habitude, 90% des rôles masculins principaux sont occupés par la bande soit Jay Chandrasekhar, Kevin Heffernan, Steve Lemme, Paul Soter et Erik Stolhanske. En général, s’ajoute à cela quelques actrices dont les carrières sont plutôt télévisuelles pour apporter une présence féminine à cet univers très masculin. Ici, une des deux actrices principales s’appelle Cobie Smulders. Oui, c’est la Robin Scherbatsky de How I met your mother ou la Maria Hill d’Avengers qui sert de faire valoir de classe dans ce film. Elle ne trouve pas vraiment sa place ici, son personnage étant assez creux, moins déluré que Robin alors que le film s’y prêtait parfaitement et pas mis en valeur. Il est néanmoins agréable de voir ce que sa performance sur autre chose que la série How I met your mother. ![]() Fait pas cette tête embarrassée, Colbie, on t’as vu faire pire, on a vu Avengers...
2,5/6 Pas un mauvais film mais faut vraiment, vraiment apprécier le boulot de la fine équipe et se dire que j’ai vu bien bien pire cette année (moralité: ne tentez pas votre chance...) Titre original: The slammin’ Salmon («K.O. au restau» au Quebec, d’après ce que j’ai pu voir) Réalisateur: Kevin Leffernan Année: 2008-2009 Durée: 1h30 |
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